Les Belges ont dépensé 10,26 milliards d'euros en ligne au cours de l'année 2020, marquée par la Covid-19, soit une baisse de 10 %
18 mars 2021
En 2020, la crise du coronavirus a marqué le commerce en ligne, un commerce à deux vitesses. Si la catégorie des produits a connu une croissance d’un tiers, le secteur des services, y compris le secteur des voyages et des événements, a quant à lui implosé sous la pression des confinements partout dans le monde.
C'est ce qui ressort clairement du BeCommerce Market Monitor, une étude menée par GfK pour le compte de BeCommerce avec le soutien de PostNL et de la Loterie nationale. Au total, le secteur de l’e-commerce se chiffre à 10,26 milliards d'euros, soit une baisse de 10 % par rapport à 2019.
La vente de produits en ligne a augmenté d'un tiers
L’année marquée par le coronavirus a eu un impact considérable sur le secteur du commerce en ligne en Belgique. La vente de produits en ligne a connu une très forte augmentation. Nous avons dépensé pas moins d’un tiers en plus par rapport à la même période de l’année précédente, ce qui représente un total de 7,5 milliards d’euros d’achats de produits en ligne. C'est ce qui ressort du nouveau Market Monitor de BeCommerce, une étude réalisée par GfK pour le compte de BeCommerce avec le soutien de PostNL et de la Loterie nationale. Les principales catégories qui ont connu une croissance sont l’électronique grand public (+ 93 %), l’électronique ménagère (+ 92 %) et les accessoires informatiques (+ 66 %).
« 2020 aura été l’année où les Belges auront véritablement fait connaissance avec le commerce en ligne », remarque Sofie Geeroms, Managing Director de BeCommerce. « 200.000 personnes ont pour la première fois profité des services de boutiques en ligne au cours de cette année marquée par le coronavirus, soit une hausse de 2 %. C’est principalement la commodité de la livraison à domicile - également, par exemple, pour des articles ménagers lourds - que nos compatriotes ont pu découvrir grâce à la crise du coronavirus. La sécurité des consommateurs devant passer avant tout, nous espérons être en mesure de les guider avec notre label de qualité vers des boutiques en ligne fiables offrant un excellent service client. »
Le secteur des services divisé en deux au cours de l’année corona
En revanche, les ventes dans le secteur des services ont chuté de plus de 50% par rapport à 2019. Si les dépenses dans le secteur des services ont atteint 6,2 milliards d’euros en 2019, elles sont tombées à 2,8 milliards d’euros en 2020. Les principales catégories de dépenses dans le secteur des services ces dernières années - voyages en avion et logement, billets d’attractions et d’événements et voyages en forfait - font partie des catégories les plus touchées par la crise corona.
« Si vous observez le secteur du voyage, il s’agit au cours de l’année écoulée d’une baisse d’environ 1 milliard d’euros. C’est énorme ! », constate Sofie Geeroms. « Le secteur est largement paralysé par les confinements à l’échelle mondiale. Malheureusement, il y a peu d’amélioration en vue. Il est donc très important que les politiciens ne perdent pas de vue le secteur des voyages et de l’événementiel. Chez BeCommerce, nous pensons que ce secteur va se redresser, à condition que nous puissions revenir à la normale le plus rapidement possible. »
Les Belges ont dépensé en moyenne 1193 euros en ligne
En raison de la crise et de ses différents confinements, les Belges ont fait plus fréquemment leurs achats en ligne au cours de l'année écoulée par rapport à l’année précédente, mais le montant dépensé par achat aura été nettement inférieur à celui de l’année précédente. C’est ce qui ressort du Market Monitor. En moyenne, les Belges ont acheté environ 15 fois en ligne, ce qui représente un total de 126,8 millions d'achats en ligne, soit une augmentation de 12 % par rapport à la même période de l'année précédente. Alors que l'achat moyen s’élevait encore à 102 euros l'année dernière, ce montant est tombé cette année à 81 euros.
« La cause de cette baisse des sommes dépensées en ligne peut également être expliquée à travers cet e-commerce à deux vitesses », selon Sofie Geeroms. « Normalement, le consommateur dépense les sommes les plus élevées dans le secteur des services. Pensez simplement a ux voyages, aux billets d'avion, aux événements et aux festivals qui coûtent souvent plus cher que les produits que vous achetez en ligne. Cette tendance est donc très temporaire jusqu'à ce que le secteur du voyage et de l'événementiel puisse redémarrer. »
Le bancontact reste le moyen de paiement le plus populaire
Le bancontact reste également le moyen de paiement en ligne le plus utilisé au cours du quatrième trimestre. 45 % des achats ont été réalisés par ce moyen. En deuxième place, nous trouvons la carte de crédit, qui a été utilisée pour un quart des achats en ligne. Les données chiffrées du Payment Monitor - qui fait chaque année partie intégrante du BeCommerce Market Monitor - montrent, cependant, que le mode de paiement est principalement lié au montant à payer et donc pas à l’appareil avec lequel l’achat est effectué. La carte de crédit (101 euros) et les virements (104 euros) sont nettement davantage utilisés pour des montants plus élevés que Bancontact (73 euros).
Les Belges utilisent de plus en plus leur smartphone pour leurs achats en ligne
Au cours de l’année écoulée, la popularité du smartphone pour les achats en ligne n’a pas décru : 1 achat sur 3 a été réalisé avec un smartphone au cours de l’année écoulée. Néanmoins, l’ordinateur portable reste l’appareil de choix pour effectuer les achats en ligne. Avec 45 % des achats en ligne, il reste le moyen de paiement en ligne le plus utilisé. Le Payment Monitor indique également que l'ordinateur portable est utilisé pour des achats plus importants et plus coûteux que ceux réalisés avec un smartphone. Là où le montant moyen dépensé pour un achat réalisé avec un ordinateur portable est de 88 euros, il n’est que de 56 euros pour un achat avec un smartphone.
«Lorsque nous comparons nos chiffres à ceux de Thuiswinkel aux Pays-Bas, nous constatons quelques différences », conclut Sofie Geeroms. « Nos voisins du Nord ont tout de même pu afficher une croissance de 7 % malgré la crise du coronavirus : les produits ont connu une plus grande progression que chez nous (43 %) et les services ont été moins touchés (recul de 39 %). Il y a plusieurs raisons à cela. L'économie néerlandaise a été moins touchée grâce aux mesures corona moins strictes, mais le marché du commerce électronique aux Pays-Bas est également plus mature. Les Néerlandais achètent en moyenne pas moins de 10 fois plus en ligne que les Belges. »
Source: BeCommerce